Epluchures…



Chaleur transpiration

Ça chauffe Ça colle.

Ma peau sur la banquette colle.

Une forme,
Un volume,
Une couleur,

Je la saisis, La fait rebondir sur le pare-brise

Orange sur pare-brise rebondit.

Elle parle, lui aussi.

J’arrache la peau du fruit.

Du jus se répand entre mes doigts, J’en ai sur les jambes

Ouverture fenêtre
Epluchure, expulsée

Un son, sa voix, un ordre

« Pas d’épluchure dehors »

Plus de bruit, plus d’arbres qui défilent,

Arrêt

Ouverture portière
Moi, expulsé

Dehors,

Eux dedans.

Leur nuque devant moi.

Un son, sa voix, un ordre

C’est glacé, le pare-choc de la voiture contre ma peau

Orange sur pare-brise rebondit.
Il arrive,

Je détale,

Un...deux...trois…quatre…
Il y’a pleins d’arbres

Les épluchures sont là, je les ramasse soigneusement, C’est un travail minutieux.

Une voix familière, mon père.

Voiture qui passe

Fleurs qui bougent

Moi, entre elles.

Par terre, Comme un ballon.

Je souffle dedans

Un...deux...trois…quatre…
Il y’a pleins d’arbres

Perché sur les épaules de mon père je vois tout le paysage

Elle, attend.

Des épluchures, par terre.

Mon père ordonne, moi aussi

Elle, devant.

Lui, derrière.

Ils se ressemblent.

Il fait noir.

Quand est ce qu’on part ?







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